Vivre sur le pilote automatique

La vie porte son lot d’obligations auxquelles on ne peut échapper. D’ailleurs, s’il y a bien une chose sur laquelle tous les adultes semblent s’entendre c’est qu’il n’y a pas assez d’heures dans une semaine pour tout faire! Dans mon cas, en plus des traditionnels paiements de factures, j’ai récemment décidé de me réorienter professionnellement. Un changement de cap à 180 degrés qui me demande d’être à l’école un bon 30 heures par semaine en plus de travailler pour avoir un toit sur ma tête et de la bouffe dans mon bedon. Avec un horaire aussi chargé, j’ai bien souvent l’impression de vivre sur le pilote automatique.

La fameuse routine

Je me lève le matin, je me prépare, je pars pour l’école et ensuite, 2 ou 3 soirs par semaine, je vais travailler puis je rentre chez moi très tard, je prépare mon lunch pour le lendemain, je prends ma douche, je dors (trop peu) et ça recommence. Et les soirs où je ne travaille pas, j’en profite pour cuisiner, faire la vaisselle et le lavage et/ou nettoyer l’appartement. Le week-end? Je me repose un peu (enfin), je nettoie, je fais la liste d’épicerie, je planifie les repas, je cuisine pour la semaine et tout le tralala. Vous vous doutez bien que tout ça laisse très peu de temps pour de l’improvisation (ou pour du repos de qualité).

Qu’on se comprenne bien, je ne suis pas à plaindre. J’adore le domaine dans lequel j’étudie et j’adore aussi (presque) chaque minute passée à l’école à apprendre un métier qui me passionne et que j’aurai la chance de pratiquer dans un peu plus de 9 mois (iiihh le temps passe si vite)!. Neuf mois, c’est relativement court. Mais 9 mois à vivre sur le pilote automatique, à avoir un horaire plus-que-chargé et à faire constamment « ce qu’il faut »,  ce n’est pas toujours facile.

Le mode automatique qui embarque

Mon problème, c’est que je ne sais pas trop comment éviter de me changer en robot. Lorsque j’ai trop de choses à faire, c’est comme si mon corps et ma tête imaginent un plan d’attaque et se mettent à le suivre à la lettre, sans que je m’en rende vraiment compte. Je ne vois pas les jours ni les semaines passer. J’oublie de voir ma famille et mes ami(e)s parce que wow on est déjà vendredi?

Je n’oublie pas seulement les autres mais aussi moi-même. J’oublie de prendre du temps pour moi, de penser à me faire du bien. Je mets ma vie personnelle et sociale sur pause, le temps de laisser passer la tempête d’obligations. Sauf que là, on ne parle pas d’une petite semaine plus-occupée-que-les-autres mais bien de plusieurs mois d’un horaire gonflé à bloc. J’ai parfois l’impression que mon quotidien est un train qui fonce à toute allure dans la vie, traversant une journée après l’autre sans me donner la chance d’apprécier le paysage. Il faut vivre le moment présent, qu’ils disent. Oui, mais ce serait quand même plus simple si je n’avais pas constamment l’impression d’être une marathonienne de la vie qui a skippé l’entraînement cardio.

Aussi, il faut que j’avoue ce n’est pas seulement une question de temps. La peur s’ajoute au lot et j’évite souvent de faire des plans d’avance de peur d’être fatiguée le jour venu. J’ai peur d’être trop fatiguée pour être de bonne compagnie, trop fatiguée pour en profiter, trop fatiguée pour me lever à 6h le lendemain et trop fatiguée pour être en mesure d’acquérir toutes les belles connaissances qui me rapprochent lentement mais sûrement de mon emploi de rêve.

Et pourtant… Est-ce que je suis constamment fatiguée? Non. Est-ce que j’ai constamment peur d’être fatiguée? Oui.

vivre le moment présent

Prioriser les vraies priorités

Je sais que je devrais me parler, me calmer la caboche et remanier mes priorités. Parce que mon avenir, je le crée un peu chaque jour, mais ce n’est quand même pas une raison d’oublier de vivre au présent. Je suis le moteur qui fait tourner les engrenages de ma vie et je dois prendre soin de moi si je veux éviter que ça coince. Niaiseux de même.

Aussi, je dois prioriser de voir les personnes que j’aime… Parce que ça me fait du bien. Profondément. Même si je n’ai pas vraiment peur de les perdre (je suis entourée de personnes vraiment merveilleuses et compréhensives), j’ai envie de leur accorder plus de temps. Pour la simple et bonne raison que ces personnes rendent ma vie tellement plus belle et douce. Tout simplement. D’ailleurs, rien ne me rend plus heureuse que de savoir que, moi aussi, j’adoucis un peu leur vie.

Alors je vais devoir slacker mon petit mécanisme de défense et peser sur le frein de mon pilote automatique. Je vais devoir trouver un meilleur équilibre entre ma carrière en construction, mon boulot, ma vie sociale et moi-même.

Dorénavant, je vais devoir prendre le temps de prendre le temps.

Trouver l’équilibre: un travail conscient et quotidien

Oui, c’est plus facile à dire qu’à faire. Comme à peu près tout dans la vie, quand on y pense! Mais une chose est sure: j’ai envie de ralentir la cadence. Je veux vivre plus slow et profiter quotidiennement des petits plaisirs de la vie. J’ai besoin de passer du temps de qualité avec les personnes que j’aime et de prendre soin de ma petite personne.

J’ai envie de faire un effort conscient pour trouver un meilleur équilibre et pour sortir du pilote automatique. Parce que même s’il m’a permis de traverser plus d’un rush de fin de session, je me vois mal passer les 9 prochains mois de ma vie en mode robot.

Aussi, je me dis qu’aujourd’hui est toujours le moment idéal pour s’améliorer. Parce qu’hier est passé et que demain est encore à créer.

Je suis d’ailleurs du genre à croire que la vie n’attend que la chance de lancer un tas de beaux moments sur mon chemin. La moindre des choses serait que je prenne le temps de les vivre, non?

Une promesse aux autres, mais surtout, à soi-même

Alors voilà. Je me promets de faire un effort pour trouver l’équilibre, pour prioriser les vraies priorités.

Parce que j’en ai envie, parce que ça me fait du bien. Mais aussi parce que j’ai l’impression que c’est un peu là qu’il se trouve, le fameux bonheur qu’on cherche tous.

Je veux savoir

Avez-vous parfois l’impression de vivre sur le pilote automatique?

Comment parvenez-vous à trouver le fameux équilibre (et à le maintenir) ?

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2 commentaires

  1. C’est marrant, je me disais justement ces jours-ci que j’avais l’impression d’être en pilote auto en permanence ! Mais à l’inverse, je trouve aussi que je ne me bouge pas assez, je ne suis pas assez efficace pour faire tout ce dont j’ai envie (mon blog, mon book de travaux, bosser sur mon projet d’installation à l’étranger pour dans quelques mois, me remettre à dessiner et peindre, faire de la photo…). Je suis loin d’être en quête d’une « slow life » ahah, même si ça serait bien, en essayant de faire un choix sur ses activités ! Je n’ai pas encore trouvé d’équilibre, en ce moment j’essaie de retrouver une vie sociale, de faire la chasse aux moments « procrastination devant la télé ou les réseaux sociaux » pour les remplacer par des moments où j’avance sur mes projets, où je m’adonne à une activité qui me plaît. On verra bien ce que ça donne ! 😉

    1. On est parfois trop exigeant.e envers soi-même, je trouve. Moi aussi, j’ai toujours 1001 projets et j’ai envie de tout faire. Alors forcément, quand je me repose, une petite voix me dit que je n’en fais pas « assez », que je pourrais avancer mes projets. Mais bon, récemment, j’essaie vraiment d’accepter de me reposer sans culpabilité. C’est correct de recharger nos batteries de temps en temps! 😉

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